mercredi 4 novembre 2009

Laboratoires Pharmaceutiques et Economies d'Energie

L'engagement de l'Industrie Pharmaceutique en France
Les grands Laboratoires pharmaceutiques ont engagés depuis quelques années des actions de réduction de leur consommation d'énergie et de leur gaz à effets de serre. Cet enjeu est important en France qui est à la première place européenne de la production pharmaceutique. A ce titre, le syndicat national de l'Industrie Pharmaceutique, le LEEM (Les Entreprises du Médicament) qui réprésente plus de 90% des industriels de la pharmacie en France, a signé en mars 2009 une "convention de progrès" pour 2009-2011 dans le cadre du Grenelle de l'Environnement avec les pouvoirs publics. Le premier des 5 axes de cette convention est relatif à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l'amélioration de l’efficacité énergétique du secteur (flottes de véhicules éligibles au bonus écologique, plans de déplacements collectifs, Bilans Carbone® …).

Quelques exemples d'actions engagées en faveur des ENR et réductions d'émissions de CO2 par des Big Pharmas
Sanofi Aventis
Si sa consommation globale en énergie à augmenté de 5% en 2008 par rapport à 2007, la part d’électricité d’origine renouvelable (hydroélectricité, énergie solaire, géothermie, éolien, biomasse) dans la consommation totale d’électricité du Groupe est estimée à 15 %. Sanofi Aventis a également mis en place des actions qui ont permis de réduire sensiblement ses émissions globales de Gaz à Effet de Serre (GES).

Bristol Myers Squibb (BMS)
Sur son site industriel d’Agen, dédié aux produits UPSA, BMS accepte de payer 20 % de sa consommation à un prix supérieur au prix de base, pour être fourni à partir de sources d’énergie renouvelables (d’origine hydraulique, éolienne, solaire, géothermique, marémotrice ou encore issue des stations d’épuration). Dans la même logique, le site d’Agen étudie la possibilité d’une montée en puissance de ces sources d’énergie à travers la mise en place de panneaux solaires et de panneaux photovoltaïques.

Glaxo Smithkline (GSK)
Parmi ses différentes actions en faveur d'économies d'énergie, GSK a équipé au siège français situé à  à Marly-le-Roi, 6 000 m carrés de fenêtres avec un film solaire de la société Luxasolar. Cette mesure a permis à GSK d'économiser 45 000 euros par an en gaz et en électricité.

Pfizer
Pfizer a publié ses premières recommandations en matière d’économies d’énergie en 1993. Aujourd'hui, le Laboratoire vise une ambitieuse couverture de 35% de ses besoins globaux en énergie par des énergies renouvelables d’ici 2010.

Les Biotechnologies : Le Changement

Cependant, l'arrivée de médicaments issus de la biotechnologie pourrait s'accompagner d'une remise en cause de ce leadership français en production pharmaceutique. En effet, à titre d'exemple, on comptait en 2008 en France, 177 entreprises consacrées strictement à la biotechnologie (start-up) contre 274 au Royaume-Uni et 355 en Allemagne. Ce faible nombre est également associé à un retard en matière de nombre de salariés et de chiffre d'affaires généré.

Ces nouveaux produits font généralement l'objet d'une logistique et d'un stockage particulier qui peut s'accompagner d'une augmentation de la facture énergétique globale (gestion des produits froids, camions frigorifiques). A ce titre, la filière logistique est déjà en ordre de marche à l'image de DHL Global Forwarding, le pôle spécialisé de DHL  qui a construit sur l'aéroport de Paris-Roissy-CDG un entrepôt de transit sous douane à température dirigée et contrôlée composée de trois cellules. L'une de 400 mètres carrés, où la température oscille entre + 15 et + 25° C, permet l'entreposage de la plus grande part des médicaments. La même superficie, maintenue entre + 2 et + 8° C, accueille les vaccins. Enfin, une troisième cellule de 20 mètres carrés est dévolue à des lots cliniques qui doivent être conservés à - 20° C. Sur les 9 000 tonnes expédiées en 2007, la cellule +2 à +8°C représentait 25%. Selon le responsable Industrie Pharmaceutique, l'arrivée de médicaments de plus en souvent issus des biotechnologies, donc plus fragiles, devrait conduire à une augmentation du fret pris en charge par les cellules à basse température.

Sources (visitées le 04/11/2009)
- http://www.leem.org/medicament/65/accueil.htm
- http://www.sanofi-aventis.com/developpement-durable/planet/climat/politique/politique.asp
- http://www.bmsfrance.fr/Bristol-Myers-Squibb-s-engage-pour,1091.html
- http://www.gsk.fr/gsk/entreprise_engage/protection_environnement.html
- http://www.pfizer.fr/Accueil/Pfizer/GroupePfizer/GroupePfizer/Uneentrepriseengag%C3%A9e/tabid/467/Default.aspx
- http://www.usinenouvelle.com/article/quand-le-medicament-prend-l-avion.158992

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