vendredi 25 décembre 2009

Les Serious Games en Santé : Nouveaux moyens d'éducation



Les Serious Games ou Jeux Sérieux sont de plus en plus plébiscités par les professionnels dans différents domaines tels que celui de la formation, de la simulation, du recrutement. En santé, ils sont utilisés dans la formation du personnel de santé, de l'éducation du patient et il existe des pistes pour une utilisation dans le cadre de la thérapeutique.

Les jeunes experts technologiques et technivores
Pour les enfants et les adolescents qui ont désormais une forte culture informatique pour un grand nombre d'entre eux, il est interessant de considérer ce moyen pour leur formation mais aussi dans le cadre de leur apprentissage des règles hygiénodiététiques face à l'émergence de l'obésité infantile. Pour se rendre compte de l'ampleur du phénomène et de cette culture technologique, le Pr. Claudia Johnston, Vice Présidente des projets spéciaux à Texas A & M - Corpus Christi University rapporte qu'arrivé à l'âge de 21 ans, un jeune américain aura :
- regardé 500 000 publicités
- passé 20 000 heures à regarder la télévision
- téléphoné 10 000 heures avec son mobile
- envoyé 250 000 e-mails
- joué 10 000 fois à des jeux vidéos
- et seulement 5 000 heures à lire

En cumul, ce temps technologique pourrait représenter jusqu'à un tiers de la vie de ce jeune américain.
L'enseignement traditionnel doit donc utiliser au mieux ce temps car la lecture ne constitue plus un media majeur d'information et il est clair que les jeunes européens se rapprochent de plus en plus de leurs homologues technivores.

Playnormous.com : référence du serious games en santé pour le jeune public
La prise en compte de ce temps technologique des enfants aux jeunes adultes doit être mis à profit pour utiliser au mieux ces nouveaux canaux de diffusion et notamment dans l'éducation en santé. Parmi les projets les plus actifs dans le domaine, Playnormous fait figure de pionnier et maintenant de référence. Ce site a reçu le Prix National du Mérite 2009 dans la catégorie site santé dédié à la Promotion de la santé.

Filiale d'Archimage, studio de design multimedia travaille avec les grandes institutions en santé (NIH, NCI, USDA) et fruit d'une collaboration avec le Baylor College of Medicine et University of Texas Health Science Center, Playnormous a pour objet d'utiliser un media fun, afin d'informer, d'éduquer et d'inspirer les enfants à faire des choix de vie plus sain en matière de nutrition et d'activité physique par le biais d'une communauté en ligne pour les enfants âgés de 6 à 15 ans, leurs parents et les enseignants.

Questions à Melanie Lazarus, Directrice Marketing de Playnormous
Melanie Lazarus est Directrice Marketing d'Archimage et de Playnormous. Ayant la joie de collaborer sur son site dédié aux serious games en santé, healthgamers.com, j'ai demandé à Mélanie de nous éclairer sur leur expérience et à la transposition de celle-ci en Europe .

Comment mesurez-vous les résultats obtenus et à ce stade (a) et quels sont, le cas échéant, les résultats déjà observés (b)?
a) Les Jeux Sérieux Playnormous  sont conçus sur des bases scientifiques prouvées.
Chaque jeu est créé en utilisant des contenus provenant d'institutions médicales et scientifiques de notoriété. Les chercheurs du Baylor College of Medicine avec lesquels nous collaborons ont utilisés également des groupes de discussion pour cinq des six jeux afin déterminer leur degré de maniabilité, de convivialité et de d'acceptabilité. Ces données qualitatives sont recueillies pendant et après la phase de jeu.

b) Le premier jeu pour lequel nous avons des données qualitatives est Food Fury.
Dans une étude pilote réalisée avec des enfants de 8 à 11 ans, ces derniers après avoir joué à Food Fury étaient capables d'identifier en moyenne 3,4  fois plus correctement les aliments qu'avant d'avoir joué.
Ceux qui joué plus d'une fois ont accru leurs connaissances de 60% sur les choix sains. Plus le temps d'exposition au jeu est long, plus ils se rapprochent des 100% d'identification correcte. Ces données ont été collectées par un chercheur à l'Université du Texas Health Science Center à l'aide de questionnaires avant et après jeu ainsi que des scores obtenus.

Comment votre expérience pourraient être adaptés en Europe (a) et quels conseils pourriez-vous 
donner pour démarrer un tel projet (b) ?
a) Les jeux sont une approche universelle pour communiquer avec les enfants de tous âges et de toutes origines. Les casual games, petits jeux vidéos ou sur internet dits "jeux occasionnels", sont en particulier très populaires en Europe. Si une société européenne ou organisation souhaite réellement s'investir dans la conception d'un jeu de santé, il est préférable de se rapprocher d'une entreprise de conception de jeu en santé qui possède  déjà une bonne expérience dans le domaine. Concevoir et mettre en œuvre un jeu de santé requière un grand nombre de personnes, et la courbe d'apprentissage peut être extrêmement coûteuse. Il peut alors être envisageable de contacter ceux qui ont déjà créés de jeux similaires. les designers de jeux sérieux en santé, tels que Archimage, peuvent élaborer un jeu de santé dès la conception ou rénover un jeu existant sur un thème de santé différent. Les jeux peuvent être multilingues et adaptés aux besoins d'un public ciblé. Il existe également des possibilités d'octroi de licences dans le cas d'un jeu existant et qui correspondrait exactement à vos attentes.

b) Cependant, si vous voulez essayer de construire vous-même un nouveau jeu, prenez le coût estimatif et doubler le. Rappelez-vous que des experts en fourniture de contenu seront nécessaires à certains stades de développement tels que des psychologues pour enfants, des nutritionnistes, chercheurs, médecins, etc pour s'assurer que le contenu en santé est exact. Comme indiqué à la précédente question, ill est également utile d'utiliser des groupes de discussion ou des études pilotes sur le public ciblé afin de s'assurer que votre développement est sur la bonne voie.

(Questions et réponses traduites de l'anglais - US)

Au lieu de réinventer la poudre, peut-être pourrions-nous nous inspirer de ces expériences et développer des collaborations avec des entreprises comme Archimage et Playnormous ?

jeudi 3 décembre 2009

La Télémédecine et démographie médicale

La DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) vient récemment de publier une étude datée d'octobre 2009 sur la durée moyenne en France de consultation auprès de différents spécialités médicales (1). On peut y lire que les consultations durent en moyenne 16 minutes chez le médecin généraliste. Elles sont en moyenne plus longues chez les spécialistes ayant dans leur patientèle une forte proportion de malades chroniques (cardiologues, psychiatre).

Avec la mise en place du dossier médical, des questions du patients liés à Internet, et dans certains cas de la diminution du nombre de médecins dans certaines pathologies et dans certaines régions, le temps médical disponible risque d'être compliqué à gérer et ce sans compter le temps à libérer pour les délégués médicaux.


Le Bus Santé
Pour faire face à ce manque de disponibilité médicale, la Mutualité de Picardie a lancé une expérience originale cet automne : Le Bus Santé. En effet, cette région souffre d'un manque cruel de médecins avec à peine 250 pour 100 000 habitants, quand la moyenne nationale est à 312. Dans ce bus, la durée moyenne de consultation est d' 1/2 heure et permet à l'infirmier d'effectuer un interrogatoire complet et de mesurer de nombreux paramètres et d'effectuer des tests de dépistage. Selon insiste Daniel Tourbe, président de la Mutualité de Picardie, «Le bus n'est pas là pour remplacer les médecins, mais pour compléter ce qu'ils n'ont pas le temps de faire» (2).


Et la télémédecine dans tout ça ?
L'article L6316-1(3) du Code de Santé publique créé par la Loi HPST (Hopitaux Santé Patients Territoires, HSPT) dite Bachelot du 21 juillet 2009 a introduit la définition suivante :
" La télémédecine est une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l'information et de la communication. Elle met en rapport, entre eux ou avec un patient, un ou plusieurs professionnels de santé, parmi lesquels figure nécessairement un professionnel médical et, le cas échéant, d'autres professionnels apportant leurs soins au patient.
Elle permet d'établir un diagnostic, d'assurer, pour un patient à risque, un suivi à visée préventive ou un suivi post-thérapeutique, de requérir un avis spécialisé, de préparer une décision thérapeutique, de prescrire des produits, de prescrire ou de réaliser des prestations ou des actes, ou d'effectuer une surveillance de l'état des patients. La définition des actes de télémédecine ainsi que leurs conditions de mise en œuvre et de prise en charge financière sont fixées par décret, en tenant compte des déficiences de l'offre de soins dues à l'insularité et l'enclavement géographique."

Madame Le Ministre Roselyne Bachelot-Narquin s'est récemment prononcée en faveur d'un amendement (N°592) sur la télémédecine qui "permet d'optimiser la qualité des soins par la rapidité des échanges au profit du patient. Elle est également importante pour l'efficience du temps médical et pour l'amélioration de l'accès aux soins sur l'ensemble du territoire, particulièrement en ces temps difficiles pour la démographie médicale" . Cet amendement visait à lever le principe d'interdiction du partage d'actes et déroger, pour les actes de télémédecine, au principe d'un remboursement réservé aux actes réalisés en la présence physique du patient et donc permettre le financement des actes de télémédecine (4).

A noter enfin que le Rapport Lasbordes propose aussi d'imposer le recours à la télésanté dans les cahiers des charges des maisons de santé, d'utiliser les nouvelles technologies afin d'optimiser les urgences, ou pour réduire les coûts de transferts dans les prisons, une source importante d'économie. 

Source :
(1) Rapport N° 704, Octobre 2009- DREES : Consulter un spécialiste libéral à son cabinet
(2) Le Figaro Santé, 09/11/09 : Un «bus santé» pour pallier le manque de médecins ruraux
(3) Loi HPST du 21 juillet 2009
(4) Intervention de Mme Bachelot Narquin en Séance du 29 octobre 2009

jeudi 12 novembre 2009

Adapter les objets et usages face aux changements anthropométriques

TNS HEALTHCARE SOFRES et le Laboratoire ROCHE viennent de publier ce 10 novembre 2009 leur 5ème enquête épidémiologique OBEPI qui est réalisée tous les trois ans depuis 1997 qui permet de suivre l’évolution du surpoids et de l’obésité dans la population adulte française (18 ans et plus). En 12 ans, le poids moyen des Français a augmenté de 3,1 kg (72 kg en 2009) alors que leur taille moyenne a progressé de 0,5 cm (168,5 cm). Leur tour de taille moyen a suivi la même évolution : il a augmenté de 4,7 cm, passant de 85,2 cm à 89,9 cm. En 2009, 14,5 % des Français seraient obèses (8,5 % en 1997) et 31,9 % en surpoids (29,8% en 1997).

Ces changements importants en France impactent et impacteront fortement différentes industries comme par exemple, le Textile,  l'Ameublement, la Construction, l'Automobile, les Transports et plus largement tous les secteurs publics ou privés concernés par l'accueil du grand public. Le secteur agro-alimentaire se trouvant quand à lui dans l'inconfortable position du coupable désigné, est aussi attendu au tournant pour trouver des solutions capables d'enrayer ce phénomène sous peine de connaître les mêmes déboires que l'Industrie du Tabac et notamment les incessantes class actions.

Un exemple probant
Un des exemples les plus parlant de l'obésité croissante en Amérique, c'est la diminution importantes du nombre de sièges au célèbre Stade de Baseball à New York, le Yankee Stadium. Ce stade  a été construit durant les années 1920. Il comptait 82 000 places avant sa rénovation dans les années 70 et seulement 59 000 après. En effet, entre sa construction initiale et sa rénovation, le tour de taille moyen avait augmenté de 35 % soit près de 13 centimètres !  Assistera-t-on aux mêmes changements lors de la rénovation du Parc des Princes, du POPB ou encore du Stade de France ?

Pour le secteur de la santé
L'obésité, mais aussi avec le vieillissement de la population les maladies fréquemment associées (arthrose, rhumatisme, ....) sont autant de nouveaux challenge pour les industriels de la santé ont également une nécessité à prendre en compte cette évolution notamment dans le domaine des dispositifs ou appareillage médicaux . Bien sûr, cela a déjà commencé mais avec la création d'un besoin audible et visible et donc d'un marché, il y a fort à parier que les majors de l'électronique médicale sauront proposer des solutions adéquates. Par ailleurs, les marchés dynamiques de l'hospitalisation et du maintien à domicile sont demandeurs de solutions en la matière et  devrait accélérer la demande.

En effet, il est raisonnable d'imaginer que certains gestes anodins deviennent difficiles comme la toilette ou l'entretien de certaines parties du corps. Il s'agit donc de repenser certains outils voire d'en créer de nouveaux pour offrir un meilleur confort et réduire les risques associés. Il existe déjà des annuaires spécialisés et des sociétés d'ergonomie appliquée aux USA pour les personnes en surpoids ou obèses et il ne serait pas surprenant que de telles initiatives fleurissent en France ou ailleurs en Europe.

jeudi 5 novembre 2009

Les Opérateurs Mobiles signent un Manisfeste Européen d'engagement dans les services mobiles citoyens

Il y a deux mois, les opérateurs mobiles européens signaient un accord avec l'EU sur le déploiement du service E-Call qui compose automatiquement le 112, numéro d'appel d'urgence unique européen, lorsqu'une voiture a un accident sérieux et qu'elle est munie d'une carte SIM (voir article précédent)

Le 3 novembre dernier, La GSMA, qui représente les intérêts du secteur des communications mobiles dans le monde, a présenté un Manifeste européen de la communication mobile qui définit la manière dont l'industrie des communications mobiles aidera à atteindre les objectifs clés de l'Union Européenne dans différents secteur clés Afin d'y parvenir, les opérateurs mobiles se sont engagés à travailler activement avec les industriels concernés, les gouvernements, les  autorités en charge de l'éducation mais aussi de la Santé avec la mise en place de services de "m-santé" (Santé pour le mobile).

L'engagement des opérateurs
Les engagements pris dans le domaine de la santé à l'horizon 2015 sont :
- Travailler avec la Commission européenne pour l'accompagner dans la mise en place d'une stratégie à long terme pour l'utilisation mobile dans les soins de santé
- Collaborer avec les gouvernements pour élaborer des normes pour la fourniture de services de santé de base tels que l'observance du traitement et les rappels de rendez-vous sur mobiles

Le mobile comme support de l'E-Santé
Selon les opérateurs, le mobile peut soutenir la prestation des soins de santé grâce aux rappels de prises de médicaments notamment pour les malades chroniques et d'alarmes programmées pour les rendez-vous médicaux. Les appareils mobiles peut également permettre la surveillance à distance à l'aide des technologies machine à machine (M2M). Enfin le mobile peut également permettre le stockage et le transfert sécurisé des données médicales comme c'est actuellement le cas pour certains banques (envois de sms de contrôle). Ces applications mobiles peuvent améliorer l'efficience et l'efficacité des soins de santé, et libérer de l'espace et le temps pour les personnel hospitalier et permettre ainsi de se concentrer sur les cas les plus graves.

Les économies attendues
Sur le plan économique, l'association des opérateurs s'est risquée à calculer des économies potentielles générées par la m-santé. Elles ont été extrapolées à partir d'expérimentations réalisées dans différents pays de l'UE dans les domaines suivants :
- Monitoring à distance des patients pour réduire les coûts médicaux et de visite
- Rappels sms pour réduire les coûts de rendz-vous manqués
- Dossiers patients électroniques
- Messageries sécurisées pour les professionnels de santé.
Au total, ces économies pourraient atteindre entre 0,4% et 0,6% du PNB européen soit entre 50 et 80 milliards d'euros.


La contrepartie ?
En vertu de quoi les opérateurs s'engageraient dans cette voie si vertueuse soit elle ?
A lecture de ce manifeste , ils sembleraient qu'ils soient préoccupés par le bruit grandissant des dangers des ondes électromagnétiques, puisqu'ils demandent à la Commission Européenne que les politiques nationales s'alignent sur les recommandations actuelles de l'OMS dont le rapport a conclu que selon les données actuelles, il n'existe pas d'évidence scientifique que les signaux émis par les stations et réseaux mobiles soient la cause de troubles de santé. Ils demandent à cette effet la levée des restrictions des états membres sur le sujet. Enfin, ils souhaitent que la commission européenne définissent des objectifs pour permettre un accès dans les états membres des services publics électroniques et surtout qu'ils soient mobiles compatibles.

Si ce manifeste, constituant une belle opération de lobbying, a le mérite d'engager les opérateurs mobiles dans les services de santé électroniques à travers le mobile, il enjoint également la Commission Européenne de s'engager à leurs cotés dans cette démarche et de valoriser leur action et leur industrie. Il sera intéressant de connaître et analyser la réponse de la Commision à cette action.


Source:
- http://www.gsmworld.com/our-work/public-policy/mobile_manifesto.htm (accès le 05/11/09)

mercredi 4 novembre 2009

Laboratoires Pharmaceutiques et Economies d'Energie

L'engagement de l'Industrie Pharmaceutique en France
Les grands Laboratoires pharmaceutiques ont engagés depuis quelques années des actions de réduction de leur consommation d'énergie et de leur gaz à effets de serre. Cet enjeu est important en France qui est à la première place européenne de la production pharmaceutique. A ce titre, le syndicat national de l'Industrie Pharmaceutique, le LEEM (Les Entreprises du Médicament) qui réprésente plus de 90% des industriels de la pharmacie en France, a signé en mars 2009 une "convention de progrès" pour 2009-2011 dans le cadre du Grenelle de l'Environnement avec les pouvoirs publics. Le premier des 5 axes de cette convention est relatif à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l'amélioration de l’efficacité énergétique du secteur (flottes de véhicules éligibles au bonus écologique, plans de déplacements collectifs, Bilans Carbone® …).

Quelques exemples d'actions engagées en faveur des ENR et réductions d'émissions de CO2 par des Big Pharmas
Sanofi Aventis
Si sa consommation globale en énergie à augmenté de 5% en 2008 par rapport à 2007, la part d’électricité d’origine renouvelable (hydroélectricité, énergie solaire, géothermie, éolien, biomasse) dans la consommation totale d’électricité du Groupe est estimée à 15 %. Sanofi Aventis a également mis en place des actions qui ont permis de réduire sensiblement ses émissions globales de Gaz à Effet de Serre (GES).

Bristol Myers Squibb (BMS)
Sur son site industriel d’Agen, dédié aux produits UPSA, BMS accepte de payer 20 % de sa consommation à un prix supérieur au prix de base, pour être fourni à partir de sources d’énergie renouvelables (d’origine hydraulique, éolienne, solaire, géothermique, marémotrice ou encore issue des stations d’épuration). Dans la même logique, le site d’Agen étudie la possibilité d’une montée en puissance de ces sources d’énergie à travers la mise en place de panneaux solaires et de panneaux photovoltaïques.

Glaxo Smithkline (GSK)
Parmi ses différentes actions en faveur d'économies d'énergie, GSK a équipé au siège français situé à  à Marly-le-Roi, 6 000 m carrés de fenêtres avec un film solaire de la société Luxasolar. Cette mesure a permis à GSK d'économiser 45 000 euros par an en gaz et en électricité.

Pfizer
Pfizer a publié ses premières recommandations en matière d’économies d’énergie en 1993. Aujourd'hui, le Laboratoire vise une ambitieuse couverture de 35% de ses besoins globaux en énergie par des énergies renouvelables d’ici 2010.

Les Biotechnologies : Le Changement

Cependant, l'arrivée de médicaments issus de la biotechnologie pourrait s'accompagner d'une remise en cause de ce leadership français en production pharmaceutique. En effet, à titre d'exemple, on comptait en 2008 en France, 177 entreprises consacrées strictement à la biotechnologie (start-up) contre 274 au Royaume-Uni et 355 en Allemagne. Ce faible nombre est également associé à un retard en matière de nombre de salariés et de chiffre d'affaires généré.

Ces nouveaux produits font généralement l'objet d'une logistique et d'un stockage particulier qui peut s'accompagner d'une augmentation de la facture énergétique globale (gestion des produits froids, camions frigorifiques). A ce titre, la filière logistique est déjà en ordre de marche à l'image de DHL Global Forwarding, le pôle spécialisé de DHL  qui a construit sur l'aéroport de Paris-Roissy-CDG un entrepôt de transit sous douane à température dirigée et contrôlée composée de trois cellules. L'une de 400 mètres carrés, où la température oscille entre + 15 et + 25° C, permet l'entreposage de la plus grande part des médicaments. La même superficie, maintenue entre + 2 et + 8° C, accueille les vaccins. Enfin, une troisième cellule de 20 mètres carrés est dévolue à des lots cliniques qui doivent être conservés à - 20° C. Sur les 9 000 tonnes expédiées en 2007, la cellule +2 à +8°C représentait 25%. Selon le responsable Industrie Pharmaceutique, l'arrivée de médicaments de plus en souvent issus des biotechnologies, donc plus fragiles, devrait conduire à une augmentation du fret pris en charge par les cellules à basse température.

Sources (visitées le 04/11/2009)
- http://www.leem.org/medicament/65/accueil.htm
- http://www.sanofi-aventis.com/developpement-durable/planet/climat/politique/politique.asp
- http://www.bmsfrance.fr/Bristol-Myers-Squibb-s-engage-pour,1091.html
- http://www.gsk.fr/gsk/entreprise_engage/protection_environnement.html
- http://www.pfizer.fr/Accueil/Pfizer/GroupePfizer/GroupePfizer/Uneentrepriseengag%C3%A9e/tabid/467/Default.aspx
- http://www.usinenouvelle.com/article/quand-le-medicament-prend-l-avion.158992

lundi 2 novembre 2009

E-Santé : La France en voie de décollage ?

L'association Health Consumer Powerhouse , basée à Bruxelles et soutenue par la Commission Européenne a récemment publié l'édition 2009 de son Indice, l'European Health Consumer Index, baromètre des systèmes de santé dans 33 pays (Europe et proches voisins). Cet indice agrège 38 indicateurs de qualité relatif au système de santé, répartis en six catégories dont l'e-santé. Bien que le système de soins en France se classe 7ème en 2009 sur 33 pays analysés (première en 2006), elle est à la traîne en matière d'e-santé où elle est classée 26ème (à égalité avec l'Italie) sur 33. Une place bien trop modeste au regard de son système de santé.


Il est donc temps pour la France de décoller pour ne pas se laisser distancer au moment où nombres de technologies sont matures et que les usages émergent . S'il est vrai qu'il y a profusion de structures publiques en charge de cette question, les actions concrètes ne sont pas légions.

Cependant, à regarder le nombre de manifestations organisées sur le sujet en 2009, près d'une dizaine au niveau régional, la relance du DMP et la possible enveloppe dégagée à l'occasion du grand emprunt, on aura compris que de grands chantiers se préparent dans un horizon à court terme et que l'année 2010 pourrait bien être déterminante.

Sur le plan des initiatives privées concernant les dossiers médicaux électroniques, il y a peu d'opérateurs comparé à d'autres pays qui ont osé s'engager dans la voie des données personnelles de santé ou médicales. L'une des  raisons étant probablement à chercher du coté d'une législation très contraignante.

En effet, la problématique de la confidentialité des données et de la sécurisation des données n'est pas résolue à ce jour dans le cadre d'une solution unique et simple d'emploi.

Gageons qu'avec ce frémissement d'activité en France et la volonté des pouvoirs publics d'entrer dans le peloton de tête en Europe en matière d'E-santé que des solutions fleurissent à l'horizon 2010. Enfin, si la réglementation le permet ....

mercredi 16 septembre 2009

Ecall : Un service d'appel d'urgences dans les voitures

Les représentants de l'association GSM qui regroupent près de 800 opérateurs de téléphonie dans le monde répartis sur 219 pays ont confirmé en date du 09 septembre 2009 leur engagement en faveur de cette technologie de protection civile en signant le protocole d'accord de l'UE visant à mettre en oeuvre eCall en Europe.

eCall compose automatiquement le 112, numéro d'appel d'urgence unique européen, lorsqu'une voiture a un accident sérieux et en communique le lieu au service d'urgence le plus proche même si les passagers ne savent pas ou ne peuvent pas dire où ils se trouvent. Le déploiement d'eCall  pourrait permettre de sauver jusqu'à 2 500 vies  par an dans l'UE et de réduire de 10 à 15 % la gravité des blessures. En 2008, on a dénombré sur les routes européennes près de 39 000 morts et 1,7 millions de blessés.
En termes financier pour l'UE, l'installation d'eCall permettrait d'économiser chaque année 26 milliards d'euros sur les 160 milliards d'euros que lui coûtent les accidents.

Cependant, 6 pays européens dont la France n'ont pas signé l'accord. 
Pourtant dans le même temps, SFR annoncait un partenariat avec EUROPE ASSISTANCE consistant en le lancement d'une offre vers ses abonnés séniors qui permet de joindre de façon illimitée depuis un mobile SFR la plate-forme d’Europ Assistance 24h sur 24h et d'être mis en relation avec un médecin capable de les renseigner sur des questions de santé. Les utilisateurs de ce service facturé 14,90 euros TTC/mois peuvent bénéficier d’une assistance en cas de problème (accident, maladie) au cours d’un déplacement en France ou à l’étranger (rapatriement, etc.).

Il est donc intéressant de connaître la position de la France dans la mise en place d'eCall sachant qu'elle autorise dans le même temps de offres d'intevention médicale et d'assistance via la téléphonie mobile.

Serious Games : Les Lauréats du Secrétariat d'Etat à l'Economie Numérique

Le Secrétariat d'Etat à l'Economie Numérique a annoncé ce mardi les lauréats de l'appel d'offre serious gaming dans le cadre du plan de relance.  Elle récompense ainsi 48 projets de jeux sérieux sur plus de 500 dossiers soumis en moins de 6 semaines (durée de l'appel d'offres), en leur allouant au total un budget de 20 millions d'euros.

Le thème santé & médecine était le second à la clôture de l'appel d'offre le 6 juillet représentant 14% des projets soumissionnés.

Parmi les projets lauréats, 8 concernaient directement le secteur de la santé.
Certains d'entre eux se présentent comme une aide à l'amélioration de l'état du malade dans certaines maladies associées à des troubles cognitifs. 

Un focus a été réalisé sur 5 projets tous domaines confondus. Parmi ceux-ci, le projet MEDI-KIDS qui est une plateforme de dédramatisation des parcours d’hospitalisation chez l’enfant de 6 à 14 ans.

Il s'agit d'une certaine manière d'une reconnaissance officielle de la contribution positive des serious games dans le domaine de la santé et de leur role potentiel dans l'arsenal thérapeutique dans certaines pathologies notamment associées à des troubles cognitifs ou du comportement.


samedi 12 septembre 2009

Météodémie ? La météo des maladies. Connaissez-vous HealthMap ?


Chéri, t'as regardé le temps pour ce week-end ? 
Bien sur ! J'ai aussi consulté la météo des épidémies. C'est tout bon, on peut y aller ! 
Voila à quoi ressemblera dans un proche avenir la programmation de nos petits week-ends et autres vacances.
En effet, depuis le lancement de Google Flu Trends en novembre 2008, on note un intérêt majeur pour l'évolution des maladies infectieuses et notamment l'épidémie de grippe A comme en témoigne le site Flutracker.
C'est vrai que celle de la Malaria a du mal à émouvoir les foules des pays industrialisés alors qu'elle fait autrement plus de victimes par an ...
En réalité, dès 2006 Google avait collaboré et en partie financé, via sa branche à but non lucratif google.org (plus de 100 millions USD dépensés pour les projets d'énergie propre et de santé), la mise en place d'un outil de suivi des épidémies mondiales utilisant non seulement les articles postés sur Internet mais également les informations en provenance de grandes institutions comme l'OMS. Co-fondé par John Brownstein, Professeur à la Harvard Medical School et Clark Freifeld, Développeur au Children’s Hospital de Boston et alors étudiant en Thèse au MIT, le projet Healthmap a depuis été également financé par d'autres prestigieuses institutions comme le CDC ou la NLM.



Pour ceux qui ne seraient pas impressionnés par les cartes ou trouveraient leur intérêt limité, il existe le serious game, ou jeu sérieux  appelé The Great Flu et créé par l'Université Erasme de Rotterdam permettrant d'étudier les moyens de contenir une épidémie à travers un ensemble d'outils (informer les civils, distribuer des masques, établir des quarantaines, fermer les établissements publics... ).
Cartes, Outils de simulation, le QG (Quartier Google) est bien équipé pour une guerre électronique contre le  H1N1 !
Outre le risque infectieux, le risque de maladies non infectieuses a aussi fait l'objet de cartes dynamiques comme celle du CDC aux Etats-Unis sur l'obésité qui nous interpelle sur l'impact dans un court / moyen terme dans la première économie mondiale où depuis 2008, plus de la moitié des 50 états contiennent désormais plus de 25% d'obèses. Mais pas de panique, Google veille au grain avec Google Health.
Tout cela fait froid dans le dos ! J'espère que je ne couve pas quelque chose ….

Grippe Aie - Phone

Il possible de consulter l'évolution des épidémies via le site du projet Healthmap sur son ordinateur comme abordé lors d'un précédent billet sur le blog de Denise Silber


Pour aller plus loin, les chercheurs à l'origine de ce projet ont développé une application sur l'Iphone appelée « outbreaks near me » permettant de localiser les foyers infectieux près de chez soi et déjà répertorier sur le site. 

Il est possible pour l'utilisateur de cette application de devenir un « Disease detective » et d'envoyer une photo et l'endroit où on a cru déceler une épidémie. Il y aurait un Dr House qui s'ignore dans chaque possesseur d'Iphone ?
Bien sûr,, pour l'heure, il n'est pas indiqué sur le site de Healthmap la procédure de validation de ces informations envoyées par les iphonautes. 
Gràce à l'arrêt de la Cour d'Appel de Paris ayant casser le monopole d'un opérateur en France, Apple est avec l'Iphone à la deuxième place en valeur et à la cinquième en volume du classement des fabricants de mobiles en France. Il est donc largement possible, au vu de l'omniprésence du sujet dans les medias que cette application connaisse un « franc » succès. 
Il est vrai que cette grippe représente une formidable opportunité pour tester des nouveaux systèmes d'alertes et de sentinelles et il serait peut-être plus pertinent d'avoir une quantification des actes de prescription si cela était disponible publiquement. Cependant, il n'existe pas de traitement propre à la grippe A en dehors du vaccin spécifiquement développé pour cette infection. Mais on pourrait imaginer de croiser l'information de la vaccination des iphonautes avec l'évolution de la grippe A en France et étudier ainsi l'impact de la vaccination sur le ralentissement de la progression de cette grippe le cas échéant.