mercredi 16 septembre 2009

Ecall : Un service d'appel d'urgences dans les voitures

Les représentants de l'association GSM qui regroupent près de 800 opérateurs de téléphonie dans le monde répartis sur 219 pays ont confirmé en date du 09 septembre 2009 leur engagement en faveur de cette technologie de protection civile en signant le protocole d'accord de l'UE visant à mettre en oeuvre eCall en Europe.

eCall compose automatiquement le 112, numéro d'appel d'urgence unique européen, lorsqu'une voiture a un accident sérieux et en communique le lieu au service d'urgence le plus proche même si les passagers ne savent pas ou ne peuvent pas dire où ils se trouvent. Le déploiement d'eCall  pourrait permettre de sauver jusqu'à 2 500 vies  par an dans l'UE et de réduire de 10 à 15 % la gravité des blessures. En 2008, on a dénombré sur les routes européennes près de 39 000 morts et 1,7 millions de blessés.
En termes financier pour l'UE, l'installation d'eCall permettrait d'économiser chaque année 26 milliards d'euros sur les 160 milliards d'euros que lui coûtent les accidents.

Cependant, 6 pays européens dont la France n'ont pas signé l'accord. 
Pourtant dans le même temps, SFR annoncait un partenariat avec EUROPE ASSISTANCE consistant en le lancement d'une offre vers ses abonnés séniors qui permet de joindre de façon illimitée depuis un mobile SFR la plate-forme d’Europ Assistance 24h sur 24h et d'être mis en relation avec un médecin capable de les renseigner sur des questions de santé. Les utilisateurs de ce service facturé 14,90 euros TTC/mois peuvent bénéficier d’une assistance en cas de problème (accident, maladie) au cours d’un déplacement en France ou à l’étranger (rapatriement, etc.).

Il est donc intéressant de connaître la position de la France dans la mise en place d'eCall sachant qu'elle autorise dans le même temps de offres d'intevention médicale et d'assistance via la téléphonie mobile.

Serious Games : Les Lauréats du Secrétariat d'Etat à l'Economie Numérique

Le Secrétariat d'Etat à l'Economie Numérique a annoncé ce mardi les lauréats de l'appel d'offre serious gaming dans le cadre du plan de relance.  Elle récompense ainsi 48 projets de jeux sérieux sur plus de 500 dossiers soumis en moins de 6 semaines (durée de l'appel d'offres), en leur allouant au total un budget de 20 millions d'euros.

Le thème santé & médecine était le second à la clôture de l'appel d'offre le 6 juillet représentant 14% des projets soumissionnés.

Parmi les projets lauréats, 8 concernaient directement le secteur de la santé.
Certains d'entre eux se présentent comme une aide à l'amélioration de l'état du malade dans certaines maladies associées à des troubles cognitifs. 

Un focus a été réalisé sur 5 projets tous domaines confondus. Parmi ceux-ci, le projet MEDI-KIDS qui est une plateforme de dédramatisation des parcours d’hospitalisation chez l’enfant de 6 à 14 ans.

Il s'agit d'une certaine manière d'une reconnaissance officielle de la contribution positive des serious games dans le domaine de la santé et de leur role potentiel dans l'arsenal thérapeutique dans certaines pathologies notamment associées à des troubles cognitifs ou du comportement.


samedi 12 septembre 2009

Météodémie ? La météo des maladies. Connaissez-vous HealthMap ?


Chéri, t'as regardé le temps pour ce week-end ? 
Bien sur ! J'ai aussi consulté la météo des épidémies. C'est tout bon, on peut y aller ! 
Voila à quoi ressemblera dans un proche avenir la programmation de nos petits week-ends et autres vacances.
En effet, depuis le lancement de Google Flu Trends en novembre 2008, on note un intérêt majeur pour l'évolution des maladies infectieuses et notamment l'épidémie de grippe A comme en témoigne le site Flutracker.
C'est vrai que celle de la Malaria a du mal à émouvoir les foules des pays industrialisés alors qu'elle fait autrement plus de victimes par an ...
En réalité, dès 2006 Google avait collaboré et en partie financé, via sa branche à but non lucratif google.org (plus de 100 millions USD dépensés pour les projets d'énergie propre et de santé), la mise en place d'un outil de suivi des épidémies mondiales utilisant non seulement les articles postés sur Internet mais également les informations en provenance de grandes institutions comme l'OMS. Co-fondé par John Brownstein, Professeur à la Harvard Medical School et Clark Freifeld, Développeur au Children’s Hospital de Boston et alors étudiant en Thèse au MIT, le projet Healthmap a depuis été également financé par d'autres prestigieuses institutions comme le CDC ou la NLM.



Pour ceux qui ne seraient pas impressionnés par les cartes ou trouveraient leur intérêt limité, il existe le serious game, ou jeu sérieux  appelé The Great Flu et créé par l'Université Erasme de Rotterdam permettrant d'étudier les moyens de contenir une épidémie à travers un ensemble d'outils (informer les civils, distribuer des masques, établir des quarantaines, fermer les établissements publics... ).
Cartes, Outils de simulation, le QG (Quartier Google) est bien équipé pour une guerre électronique contre le  H1N1 !
Outre le risque infectieux, le risque de maladies non infectieuses a aussi fait l'objet de cartes dynamiques comme celle du CDC aux Etats-Unis sur l'obésité qui nous interpelle sur l'impact dans un court / moyen terme dans la première économie mondiale où depuis 2008, plus de la moitié des 50 états contiennent désormais plus de 25% d'obèses. Mais pas de panique, Google veille au grain avec Google Health.
Tout cela fait froid dans le dos ! J'espère que je ne couve pas quelque chose ….

Grippe Aie - Phone

Il possible de consulter l'évolution des épidémies via le site du projet Healthmap sur son ordinateur comme abordé lors d'un précédent billet sur le blog de Denise Silber


Pour aller plus loin, les chercheurs à l'origine de ce projet ont développé une application sur l'Iphone appelée « outbreaks near me » permettant de localiser les foyers infectieux près de chez soi et déjà répertorier sur le site. 

Il est possible pour l'utilisateur de cette application de devenir un « Disease detective » et d'envoyer une photo et l'endroit où on a cru déceler une épidémie. Il y aurait un Dr House qui s'ignore dans chaque possesseur d'Iphone ?
Bien sûr,, pour l'heure, il n'est pas indiqué sur le site de Healthmap la procédure de validation de ces informations envoyées par les iphonautes. 
Gràce à l'arrêt de la Cour d'Appel de Paris ayant casser le monopole d'un opérateur en France, Apple est avec l'Iphone à la deuxième place en valeur et à la cinquième en volume du classement des fabricants de mobiles en France. Il est donc largement possible, au vu de l'omniprésence du sujet dans les medias que cette application connaisse un « franc » succès. 
Il est vrai que cette grippe représente une formidable opportunité pour tester des nouveaux systèmes d'alertes et de sentinelles et il serait peut-être plus pertinent d'avoir une quantification des actes de prescription si cela était disponible publiquement. Cependant, il n'existe pas de traitement propre à la grippe A en dehors du vaccin spécifiquement développé pour cette infection. Mais on pourrait imaginer de croiser l'information de la vaccination des iphonautes avec l'évolution de la grippe A en France et étudier ainsi l'impact de la vaccination sur le ralentissement de la progression de cette grippe le cas échéant.